jeudi 28 juin 2012

Delhi

Du 09/05 au 16/05/2012 (Namaskar Hotel)

A la vue des photos vous l'aurez compris, on est plus dans la tranquillité et le bon air pur de la montagne. A Delhi il fait une chaleur étouffante. On a jamais pu savoir quelle température il faisait exactement mais j’ai l’impression que les 40 degrés étaient bien dépassés !

On profite de la fraicheur du métro, avec air conditionné pour se mouvoir dans cette mégapole qui compte plus d'habitants que dans toute la Belgique. 

Cédric se fait nettoyer les oreilles par un « nettoyeur d’oreilles » dit professionnel, qui se ballade dans la rue à la recherche d’oreilles à nettoyer. Il a insisté pour regarder dans une des miennes et ne voulait plus la lâcher tant elle était remplie de cérumen disait-il. Je me suis retrouvée avec la sensation d’être face à un père qui me tire l’oreille et qui ne veut pas la lâcher, comme une petite fille qui aurait fait une bêtise ! Il était trop insistant, j’ai dit non. Et puis, je ne fais pas entièrement confiance à un type qui nettoie les oreilles avec le même instrument pour tout le monde, bien qu’il avait l’air de le manipuler avec délicatesse, précaution et professionnalisme dans l’oreille de Cédric. Cet instrument qu’il n’a pas l’air de désinfecter entre chaque oreille et qui, pour le show, se l’enfile dans le nez pour nous montrer que chez lui, tous les tuyaux sont débouchés !!



C'est à Delhi que nous achetons notre billet de train pour quitter l'Inde.

La ligne de train que nous prenons est une ligne constamment bondée de monde. Il y a toujours trop de gens qui cherchent à entrer dans le train qu’il n’y a de place, même debout. Enormément de personnes tentent alors de monter sans ticket. 

Ce jour là, la police est sur le quai bondé de Delhi pour tenter, dans le chaos, d’empêcher les personnes sans billet de se faufiler dans le train. Les gens font une belle file jusqu’au moment où ils arrivent près des portes. Puis, ça devient la cohue. Ils sont tellement dans l’insistance que les policiers en sont venus à utiliser la force et ont commencé à frapper les jambes de certains avec des bâtons afin de les faire reculer.Par contre, lorsqu’ils nous voient, nous touristes, observer la scène de façon interrogatrice et hésiter quant à la direction à prendre sur le quai, ils nous indiquent très gentiment où se trouve notre wagon !


Mais ce premier « tri » ne suffi pas, il y a encore beaucoup de personnes qui arrivent quand même à monter. Le deuxième « tri » se fait dans les wagons lorsque le train a déjà démarré, par le passage des contrôleurs, suivi de policiers armés. Ils font descendre de force à la gare suivante, toujours dans Delhi,

les personnes non autorisées. 
Juste après le passage du contrôleur dans notre wagon, un couple arrive dans notre compartiment. La femme s’assoit sur la banquette et l’homme dépose leur bagage et observe d’un côté et de l’autre du couloir, ils sont stressés. Ils ont peut-être échappé au deuxième tri. Après quelques minutes, un voyageur semble leur dire en Hindi de partir car le contrôleur va revenir, ce qu’ils font en un éclair. En effet, le contrôleur réapparaît peu de temps après pour contrôler nos billets, cette fois-ci.

Comment font tous ces gens pour éviter les contrôles? Se cachent-ils dans les toilettes, sous les banquettes ? Utilisent-ils l’espoir qu’avec tant de monde et de chahut dans les wagons, le contrôleur ne les voit pas ? Il est vrai que la quantité de monde empêche presque le contrôleur de se frayer un chemin dans les couloirs.

Il y a des gens assis parterre près des portes, sur les marches des portes (les portes restant ouvertes même quand le train roule), devant les toilettes, dans l’espace ouvert entre les wagons. Il est presque impossible d’accéder aux toilettes sans devoir enjamber de nombreuses personnes. A cela vient s’ajouter tous les marchants et les mendiants qui arpentent les couloirs sans cesse.
En observant la scène du long couloir de notre wagon avec tous ses compartiments et la quantité impressionnante de personnes assises partout où il est possible de s’asseoir, souvent en tailleur ou les jambes repliées sur elles même, parfois se tenant aux barres d’appui, les regards suivant le paysage défiler, et les mouvements des corps bougeant au rythme du train, … On aurait dit une image de train de déportation.

La nuit, dans les wagons de deuxième classe (on ne connaît pas les autres), il y a les 8 lits occupés par compartiment, et bien souvent, une ou deux personnes se créent une place parterre entre les lits au milieu des déchets qui jonchent le sol, des cafards et des souris. Les autres personnes restent assises parterre dans les couloirs à côté des toilettes. 

Dans notre wagon, devant les toilettes, il y avait cette fois-ci une étrange passagère : une chèvre entourée de ses crottes de la nuit, avec son regard de chèvre, semblant trouver la situation tout à fait normale ! A côté d’elle, une femme qui allaitait son bébé avec des relents d’odeur d’urine en fond.

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