Du 09/05 au 16/05/2012 (Namaskar Hotel)
A la vue des photos vous l'aurez compris, on est plus dans la tranquillité et le bon air pur de la montagne. A Delhi il fait une chaleur étouffante. On a jamais pu savoir quelle température il faisait exactement mais j’ai l’impression que les 40 degrés étaient bien dépassés !
On profite de la fraicheur du métro, avec air conditionné pour se mouvoir dans cette mégapole qui compte plus d'habitants que dans toute la Belgique.
Cédric se fait nettoyer les oreilles par un « nettoyeur d’oreilles » dit professionnel, qui se ballade dans la rue à la recherche d’oreilles à nettoyer. Il a insisté pour regarder dans une des miennes et ne voulait plus la lâcher tant elle était remplie de cérumen disait-il. Je me suis retrouvée avec la sensation d’être face à un père qui me tire l’oreille et qui ne veut pas la lâcher, comme une petite fille qui aurait fait une bêtise ! Il était trop insistant, j’ai dit non. Et puis, je ne fais pas entièrement confiance à un type qui nettoie les oreilles avec le même instrument pour tout le monde, bien qu’il avait l’air de le manipuler avec délicatesse, précaution et professionnalisme dans l’oreille de Cédric. Cet instrument qu’il n’a pas l’air de désinfecter entre chaque oreille et qui, pour le show, se l’enfile dans le nez pour nous montrer que chez lui, tous les tuyaux sont débouchés !!
C'est à Delhi que nous achetons notre billet de train pour quitter l'Inde.
La ligne de train que nous prenons est une ligne constamment bondée de monde. Il y a toujours trop
de gens qui cherchent à entrer dans le train qu’il n’y a de place, même debout.
Enormément de personnes tentent alors de monter sans ticket.
Ce jour là, la
police est sur le quai bondé de Delhi pour tenter, dans le chaos, d’empêcher les
personnes sans billet de se faufiler dans le train. Les gens font une belle
file jusqu’au moment où ils arrivent près des portes. Puis, ça devient la
cohue. Ils sont tellement dans l’insistance que les policiers en sont venus
à utiliser la force et ont commencé à frapper les jambes de certains avec des
bâtons afin de les faire reculer.Par contre, lorsqu’ils nous voient, nous
touristes, observer la scène de façon interrogatrice et hésiter quant à la
direction à prendre sur le quai, ils nous indiquent très gentiment où se trouve
notre wagon !
Mais ce
premier « tri » ne suffi pas, il y a encore beaucoup de personnes qui
arrivent quand même à monter. Le deuxième « tri » se fait dans les
wagons lorsque le train a déjà démarré, par le passage des contrôleurs, suivi
de policiers armés. Ils font descendre de force à la gare suivante, toujours dans Delhi,
les personnes non autorisées.
Juste après le passage du contrôleur
dans notre wagon, un couple arrive dans notre compartiment. La femme s’assoit
sur la banquette et l’homme dépose leur bagage et observe d’un côté et de
l’autre du couloir, ils sont stressés. Ils ont peut-être échappé au deuxième
tri. Après quelques minutes, un voyageur semble leur dire en Hindi de partir
car le contrôleur va revenir, ce qu’ils font en un éclair. En effet, le
contrôleur réapparaît peu de temps après pour contrôler nos billets, cette
fois-ci.
Comment font tous ces gens pour éviter les contrôles?
Se cachent-ils dans les toilettes, sous les banquettes ? Utilisent-ils
l’espoir qu’avec tant de monde et de chahut dans les wagons, le contrôleur ne
les voit pas ? Il est vrai que la quantité de monde empêche presque le
contrôleur de se frayer un chemin dans les couloirs.
Il y a des gens assis parterre près des
portes, sur les marches des portes (les portes restant ouvertes même quand le
train roule), devant les toilettes, dans l’espace ouvert entre les wagons. Il
est presque impossible d’accéder aux toilettes sans devoir enjamber de
nombreuses personnes. A cela vient s’ajouter tous les marchants et les
mendiants qui arpentent les couloirs sans cesse.
En observant la scène du long couloir de notre
wagon avec tous ses compartiments et la quantité impressionnante de personnes
assises partout où il est possible de s’asseoir, souvent en tailleur ou les
jambes repliées sur elles même, parfois se tenant aux barres d’appui, les
regards suivant le paysage défiler, et les mouvements des corps bougeant au
rythme du train, … On aurait dit une image de train de déportation.
La nuit, dans les wagons de deuxième classe
(on ne connaît pas les autres), il y a les 8 lits occupés par compartiment, et
bien souvent, une ou deux personnes se créent une place parterre entre les lits
au milieu des déchets qui jonchent le sol, des cafards et des souris. Les
autres personnes restent assises parterre dans les couloirs à côté des
toilettes.
Dans notre wagon, devant les toilettes, il y avait cette fois-ci une
étrange passagère : une chèvre entourée de ses crottes de la nuit, avec
son regard de chèvre, semblant trouver la situation tout à fait normale !
A côté d’elle, une femme qui allaitait son bébé avec des relents d’odeur
d’urine en fond.
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